Relais Médias : Quelle lecture pourriez-vous faire sur les élections locales du 23 novembre 2017 en Algérie ?
Moh Said Zroual: Cela concerne directement le citoyen, c'est le seul élu que l'électeur pourra approcher pendant son mandat, c'est la raison pour laquelle le citoyen doit être vigilant et plus que mobilisé afin d'élire l'équipe la plus intègre qui a pour objectif de servir et non le contraire... Il est important de dire que c'est un fait accompli, si tu ne fais pas de la politique on la fera pour toi, donc autant être dans la bataille et faire gagner celui qui mérite...

Relais Médias: Croyez-vous que ces élections apporteront des changements ?
Moh Said Zeroual: Non cela ne changera rien du moment que ces derniers dépendent de la tutelle, certes ils votent des budgets, proposent des projets qui seront approuvés par l'administrations. Je me souviens leur avoir dit qu'ils sont un bureau de renseignement ou un intermédiaire entre le peuple et l'administration, pour le stade de Mizrana par exemple, il fallait se battre à la wilaya, ainsi que l'eau et l'assainissement etc. un maire qui ne peut pas garantir le minimum pour le citoyen qui l'a élu? il faut faire comprendre à ceux là qui sillonnent, villes et villages qu'une fois élus, ils seront face à une vérité amère, jamais ils ne pourront réaliser leurs promesses ,surtout les communes sans ressources: une fois élus ils n'ont à gérer que le personnel et les quelques miettes que l' Etat leur a donné, parfois au lieu de réaliser tel ou tel projet, ils doivent faire face au salaire des ouvriers permanents etc..la situation ne peut changer que si le citoyen accompagne son élu, chose qui n'est jamais faite. L'élu doit être responsable et même si c'est le cas il n'a pas le pouvoir d'agir.
Relais Médias : Vous étiez déjà candidat à ces élections au début de l'avènement du multipartisme en Algérie ?
Moh Said Zeroual : Candidat? non, militant engagé oui, j'étais septième pour une assemblée de sept élus. La raison est qu'il était difficile de compléter la liste après avoir choisi les quatre premiers, en 1989 c'était la fin de la pensée unique et le début de la liberté d'expression, malgré cela les gens avaient encore peur de représailles à Tigzirt nous étions une dizaine de militants et Mizrana nous étions quatre et j'étais responsable de cette cellule, en quelques jours après avoir tenu des renions en pleine nature, le nombre est multiplié par dix...une échéance électorale était proche, on devrait être présents pour donner une certaine dimension à notre formation, vu qu'on n'avait pas de moyens à part notre engagement on était la cible des anciens routiers, certes on était jeunes mais plus instruits que nos opposants, on travaillait jour et nuit avec le minimum qu'on avait, il m'est arrivé de rentrer chez moi très tard après une réunion à Tizi Ouzou, je faisait du stop ou une dizaine de km à pied. nous n'étions pas prêts pour cette élection, d'ailleurs ce qui nous est arrivé à Tigzirt avec l'équipe qu'on a élu nous a empêché de nous refaire pendant des années....27 ans après je pense qu'on est toujours au même stade de revendication le politique ne peut pas primer, la haine et la division est toujours à l'ordre du jour, je pense à une refondation de toutes les institutions ,donner plus de prérogatives à l'élu qui doit rendre des comptes à la fin de son mandat sinon comment expliquer ce béni amizme et toutes les magouilles orchestrée...27 ans après il faut avoir le courage de dire si je suis élus tous ceux qui se sont octroyé des lots de terrains pendant leur mandat seront traduits en justice, tous ceux qui ont bafoué la loi seront punis...27 ans après on doit se faire la critique, il y a pleins de militants qui sont venus pour des idées, pour un projet etc
Aujourd'hui, avec les nouvelles technologies les choses ont évolué et les candidats doivent être à la hauteur et casser les tabous comme on l'avait fait et c'était avec un rien.
27 ans de démocratie à L'algérienne! Après l'espoir, engagement et la détermination c'est la déception. Nous sommes retombés très bas. Nous sommes devenus la risée du monde. l'algérien a perdu sa fierté et son honneur est bafoué à travers le monde. Même les pays voisins, qui il y a un temps nous vouaient du respect, nous prennent aujourd'hui pour un troupeau de brebis. La fierté des révolutionnaires ,des hommes libres n'est plus d'actualité,
Relais Médias: avant de conclure, quel est votre message ?
Moh Said Zeroual: A l'occasion de cet événement, mon message est claire. Quelque soit votre tendance, n'oubliez jamais que vous êtes des frères. Evitez la rancune et le mot déplacés. Soyez à la hauteur de votre mission, un débat sur les projets est le bienvenu.
J'espère que vous serez toujours avec ceux qui vous auront élus quelque soit la situation. A vous de donner l'exemple et ne faites pas comme vos prédécesseurs. Tanemirt.
Moh Said Zroual: Cela concerne directement le citoyen, c'est le seul élu que l'électeur pourra approcher pendant son mandat, c'est la raison pour laquelle le citoyen doit être vigilant et plus que mobilisé afin d'élire l'équipe la plus intègre qui a pour objectif de servir et non le contraire... Il est important de dire que c'est un fait accompli, si tu ne fais pas de la politique on la fera pour toi, donc autant être dans la bataille et faire gagner celui qui mérite...

Relais Médias: Croyez-vous que ces élections apporteront des changements ?
Moh Said Zeroual: Non cela ne changera rien du moment que ces derniers dépendent de la tutelle, certes ils votent des budgets, proposent des projets qui seront approuvés par l'administrations. Je me souviens leur avoir dit qu'ils sont un bureau de renseignement ou un intermédiaire entre le peuple et l'administration, pour le stade de Mizrana par exemple, il fallait se battre à la wilaya, ainsi que l'eau et l'assainissement etc. un maire qui ne peut pas garantir le minimum pour le citoyen qui l'a élu? il faut faire comprendre à ceux là qui sillonnent, villes et villages qu'une fois élus, ils seront face à une vérité amère, jamais ils ne pourront réaliser leurs promesses ,surtout les communes sans ressources: une fois élus ils n'ont à gérer que le personnel et les quelques miettes que l' Etat leur a donné, parfois au lieu de réaliser tel ou tel projet, ils doivent faire face au salaire des ouvriers permanents etc..la situation ne peut changer que si le citoyen accompagne son élu, chose qui n'est jamais faite. L'élu doit être responsable et même si c'est le cas il n'a pas le pouvoir d'agir.
Relais Médias : Vous étiez déjà candidat à ces élections au début de l'avènement du multipartisme en Algérie ?
Moh Said Zeroual : Candidat? non, militant engagé oui, j'étais septième pour une assemblée de sept élus. La raison est qu'il était difficile de compléter la liste après avoir choisi les quatre premiers, en 1989 c'était la fin de la pensée unique et le début de la liberté d'expression, malgré cela les gens avaient encore peur de représailles à Tigzirt nous étions une dizaine de militants et Mizrana nous étions quatre et j'étais responsable de cette cellule, en quelques jours après avoir tenu des renions en pleine nature, le nombre est multiplié par dix...une échéance électorale était proche, on devrait être présents pour donner une certaine dimension à notre formation, vu qu'on n'avait pas de moyens à part notre engagement on était la cible des anciens routiers, certes on était jeunes mais plus instruits que nos opposants, on travaillait jour et nuit avec le minimum qu'on avait, il m'est arrivé de rentrer chez moi très tard après une réunion à Tizi Ouzou, je faisait du stop ou une dizaine de km à pied. nous n'étions pas prêts pour cette élection, d'ailleurs ce qui nous est arrivé à Tigzirt avec l'équipe qu'on a élu nous a empêché de nous refaire pendant des années....27 ans après je pense qu'on est toujours au même stade de revendication le politique ne peut pas primer, la haine et la division est toujours à l'ordre du jour, je pense à une refondation de toutes les institutions ,donner plus de prérogatives à l'élu qui doit rendre des comptes à la fin de son mandat sinon comment expliquer ce béni amizme et toutes les magouilles orchestrée...27 ans après il faut avoir le courage de dire si je suis élus tous ceux qui se sont octroyé des lots de terrains pendant leur mandat seront traduits en justice, tous ceux qui ont bafoué la loi seront punis...27 ans après on doit se faire la critique, il y a pleins de militants qui sont venus pour des idées, pour un projet etc
Aujourd'hui, avec les nouvelles technologies les choses ont évolué et les candidats doivent être à la hauteur et casser les tabous comme on l'avait fait et c'était avec un rien.
27 ans de démocratie à L'algérienne! Après l'espoir, engagement et la détermination c'est la déception. Nous sommes retombés très bas. Nous sommes devenus la risée du monde. l'algérien a perdu sa fierté et son honneur est bafoué à travers le monde. Même les pays voisins, qui il y a un temps nous vouaient du respect, nous prennent aujourd'hui pour un troupeau de brebis. La fierté des révolutionnaires ,des hommes libres n'est plus d'actualité,
Relais Médias: avant de conclure, quel est votre message ?
Moh Said Zeroual: A l'occasion de cet événement, mon message est claire. Quelque soit votre tendance, n'oubliez jamais que vous êtes des frères. Evitez la rancune et le mot déplacés. Soyez à la hauteur de votre mission, un débat sur les projets est le bienvenu.
J'espère que vous serez toujours avec ceux qui vous auront élus quelque soit la situation. A vous de donner l'exemple et ne faites pas comme vos prédécesseurs. Tanemirt.
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