Il s’est battu avec la mort jusqu’au dernier souffle. Un
homme, un exemple d’honneur, un sympathique, un sourire, vient de nous quitter.
Il s’agit de Mohamed Hakkoum que nous appelons au village
sous le patronyme de Mohand Moh D’Said.
Il est né exactement le 05 juillet 1947.
Il était un orphelin de guerre, tout comme des milliers
d’autres enfants de sa génération.
Son père est un héros, mort les armes à la main. Selon nos
informations, le père de Mohamed Hakkoum a prit le maquis lors de l’opération l’Oiseau
bleu en septembre 1956. Toujours selon nos connaissances, il serait tombé au
champ d’honneur durant la célèbre bataille au cœur de cette page d’histoire,
qui se compte parmi les plus belles de la Guerre d’ Algérie.
Pour rappel, l’opération l’Oiseau bleu est une histoire où
des combattants peu armés et illettrés pour la plupart, ont vaincu les forces
de l’armée coloniale. Dans cette affaire que les archives de la France aiment
peu évoquer, il ya eu à la fois une
bataille politique, d’espionnage, de contre espionnage, de manipulation et de
contre manipulation et de jeu politique digne des scénarios de films.
C’était en 1956, lorsque les services secrets et les hommes
politiques de la France ont cru avoir trouvé la solution facile et magique d’anéantir
les maquis du FLN en lançant une opération de contre-guérilla, qui sera menés
par des algériens contre les combattants algériens.
Le point culminant de cette opération à eu lieu le 16 septembre
1956, à Agouni Gueghrane, actuelle lieu appelé communément « La Crête »,
où est basé le 15e bataillon des chasseurs alpins –BCA-
Ce jour là, il ya eu
la distribution des armes à des centaines de faux ralliés à la France, dans une
ambiance de fête, et d’un méchoui géant ayant réunis près de 5000 personnes.
Le 28 septembre de cette même année, cette opération menée
du coté français par Lacoste et du coté FLN par Krim Belkacem et le colonel
Yazouren était révélée. Les héros étaient entre autre, Omar Toumi d’Iflissen,
Tahar Iguerguit des Ath Djennad et Ahmed
Zaidat d’Azazga.
Durant cette nuit, après un simulacre alerte, les troupes du
capitaine Maublanc étaient prises dans une embuscade des combattants de l’ALN.
S’en est suivie, une opération militaire du 9 au 13 octobre
1956, dans les monts de Adrar, Agouni Uzidhudh, Taboudoucht etc. C’est la plus
grande confrontation entre l’armée de libération nationale et l’armée française
où près de 700 moudjahidine ont fait face à 10.000 soldats de français, qui ont
eu recours à l’aviation, l’infanterie et la marine pour affronter les soldats
du FLN.
Le bilan était de 116 combattants de l’ALN tués et plusieurs
dizaines de soldats français ont trouvé la mort également.
Durant cette opération, il y a eu près de 1200 hommes armés avec
les moyens de la France qui ont rejoint les maquis du FLN. C’était le point de
départ, du lancement massif de la Kabylie dans cette guerre, après un calme
trompeur et prémédité.
Parmi, les gens qui ont prit le maquis et qui ont participé
à cette page d’histoire, l’on compte le père de Hakkoum Mohamed. Selon nos
connaissances, il serait mort lors de la bataille à Agouni Uzidhudh (Plateau
des palombes ).
Si nous avons évoqué, cette importante page d’histoire, dont
toute l’Algérie est fière, c’est pour rendre hommage à Da Moh qui vient de nous
quitter.
Le défunt était parmi les enfants victimes de la guerre, qui
ont grandit dans le statut d’orphelin et la misère et qui ont su rester sur le
chemin et les valeurs incontestable et inébranlables de leurs parents.
Da Moh était un sourire brandit à toute épreuve. Il était un
homme présents parmi les siens, volontaire, respectueux, l’honneur et l’humilité
faisaient partie de sa nature.
Comme pour se connecter directement aux valeurs héroïques et
de l’amour de la patrie tout comme était son père , Da Moh était parmi les
premiers à prendre les armes à la fin de l’année 1994 pour faire face au terrorisme,
qui avait pour des raison stratégique prit notre village pour cible.
Il faisait partie des premier noyaux de groupes armés qui
ont vite compris que les intégristes, devenus terroristes, ne peuvent entendre qu’un
seul langage, celui de la résistance armée.
Ces petits groupes de résistance deviendront tout un
bataillon quelques mois plus tard.
Si son père avait consenti le sacrifice suprême pour libérer
le pays, lui s’est impliqué également très tôt de dans la résistance face au terrorisme
pour sauver toute une république qui était sur le point de s’effondrer et de s’abdiquer,
face à cette idéologie ravageuse, rétrograde, obscurantiste et tyrannique,
exportée vers l’Algérie depuis le Moyen Orient et de la péninsule arabique.
En cette triste circonstance, nous renouvelons l’expression
de nos condoléances les plus sincères à la famille de Da Moh.
De lui, il ne restera ce sourire inextinguible !
Nous prions Dieu de l’accueillir dans son vaste Paradis et
que son âme retrouvera la paix et le repos éternels.
A Dieu nous appartenons, à Dieu nous retournons !
Felas Ya3fu Rebbi !
Mayache Infos
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